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Définition: les stéréotypes et les préjugés

Ici vous trouverez des définitions concernant les stéréotypes et les préjugés afin de vous familiariser avec ces deux concepts. De plus, nous vous donnons aussi des conseils sur la façon de les surmonter.

 Stéréotypes

 

 Dans notre société multiculturelle il existe beaucoup de stéréotypes et de préjugés. Il s’agit de concepts très proches de sorte qu’il est difficile de les distinguer. Pour cette raison, ils sont souvent considérés comme synonymes dans la langue courante. Mais quelle est la différence entre les deux, d’où viennent-ils, peut-on lutter contre les stéréotypes et est-il possible de dépasser les préjugés?

Pour commencer, il y a plusieurs définitions qui décrivent le même phénomène. Selon Leyens et al. les stéréotypes sont des « croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements, d’un groupe de personnes »[1]. Une deuxième définition qui contient d’autres détails importants est la suivante: « Le stéréotype est l’image que nous avons des autres, un ensemble de croyances qui présente une image simplifiée des caractéristiques d’un groupe »[2]. Les stéréotypes sont donc des images figées et simplifiées qui sont créées en généralisant le comportement de quelques individus à propos d’un groupe entier. Cela implique qu’on attribue des caractéristiques spécifiques à une personne, seulement parce qu’elle fait partie d’une culture particulière. L’individu, par contre, n’est pas important. Ou autrement dit: un stéréotype est une idée caricaturale qu’on se fait d’une personne ou d’une culture en généralisant des traits de caractères réels ou supposés. Même si la notion de stéréotype est tout d’abord connotée négativement, le message d’une telle généralisation peut aussi être favorable. Tandis que l’image de l’Américain superficiel est par exemple péjorative, l’Allemand ponctuel ou le Français romantique sont des généralisations positives.

 

Préjugés

Les préjugés sont par contre des  « attitude[s] comportant une dimension évaluative à l’égard d’un groupe social donné »[3]. En exprimant globalement J’aime et Je n’aime pas, ils peuvent être, comme les stéréotypes, négatifs ou positifs. Le verbe préjuger (préfixe : pré- = à l’avance) indique déjà que ce terme fait référence à une évaluation irréfléchie, une idée préconçue[4]. Une personne, qui a des préjugés, juge une autre culture même si elle ne la connaît pas. Au lieu d’utiliser des expériences personnelles ou des informations objectives et approfondies, elle se sert des stéréotypes disponibles pour se faire une opinion sans les remettre en question. Par conséquent, les préjugés se nourrissent des stéréotypes. Un exemple pour un préjugé raciste qui a donc pour conséquence une discrimination est la phrase suivante: « Je n’aime pas les Mexicains parce qu’ils sont paresseux et criminels ». 

 

Les origines

Pour comprendre l’origine des stéréotypes et des préjugés, il faut examiner le mécanisme du cerveau humain. Chaque jour il doit traiter un grand nombre d’informations. Pour les maîtriser, le « cerveau utilise des ‘stratégies’, […] qui, si elles permettent une simplification des informations entrantes, ont également pour conséquences de créer des stéréotypes »[5] ainsi que des préjugés. En conséquence, il en résulte notre besoin de catégoriser et de simplifier le monde, car notre cerveau ne réussit pas à traiter la totalité des informations complexes en peu de temps. Comme les clichés donnent l’impression de déjà connaître quelques particularités d’une culture étrangère, ils peuvent aussi réduire l’anxiété de l’inconnu[6]. Enfin, les stéréotypes ainsi que les préjugés ne sont pas sans utilité parce qu’ils aident à donner du sens au monde et à montrer les relations différentes qui existent entre les groupes sociaux avec ce « processus adaptif très automatisé […]»[7]. Néanmoins ils n’offrent que des connaissances très simplifiées et dénaturent la vérité. C’est surtout dangereux dans le cas des stéréotypes ou des préjugés négatifs parce qu’ils peuvent rapidement mener à une hostilité radicale de sorte que les deux concepts représentent un risque considérable.

En plus de leur origine cognitive, les stéréotypes et les préjugés reposent aussi sur une dimension sociale: les stéréotypes et les préjugés reflètent les relations existantes entre différents groupes sociaux et sont structurants dans une société. Comme Charlotte Duperray le précise :

« Les individus ont besoin de développer un sentiment d’appartenance à un ou plusieurs groupes. Le phénomène est à double sens ; d’une part, nous avons tendance à accentuer notre identification à un groupe de référence, par souci de repères, de structures et d’identité. D’autre part, le regard que nous portons sur les autres groupes est marqué par les différences qui nous éloignent. Exagérer les similitudes à l’intérieur d’un groupe accentue les différences entre les groupes»[8].

Après avoir discuté l’origine cognitive et sociale de nos stéréotypes et préjugés, il faut maintenant expliquer le processus de leur apprentissage. La plupart des gens savent souvent que ces affirmations ne sont pas vraies, mais seulement exagérées et simplifiées. Néanmoins les stéréotypes existent et exercent une influence sur les images qu’on se fait d’une culture étrangère. Ils se basent sur des observations qui ne viennent presque jamais de notre propre vie ou de notre propre expérience, mais de notre culture et de notre entourage[9]. C’est un phénomène socioculturel, ce qui veut dire que l’éducation, les médias et d’autres groupes de référence nous influencent. Cet héritage culturel nous transmet des normes, des habitudes et donc aussi des stéréotypes et des préjugés: « Les stéréotypes et les préjugés font partie de notre héritage culturel, ils sont transmis par notre culture au même titre que les normes, les habitudes et de façons de faire que l’on partage avec les autres »[10].

Finalement, tout le monde a des stéréotypes et des préjugés, mais ceux-ci ne sont pas permanents ou immuables : ils peuvent se modifier et se développer dans le temps. En prenant compte de l’histoire, il existe par exemple depuis longtemps des stéréotypes entre les Français et les Allemands. Les uns considéraient les autres comme arrogants ou comme l’ennemi. Mais après avoir engagé le dialogue, l’image a changé et les stéréotypes se sont modifiés ou sont morts/ont disparu.

 

Comment traiter ou surmonter les stéréotypes et les préjugés

Peut-on lutter contre ces deux phénomènes culturels ? La réponse doit être oui. Pour ne pas avoir de préjugés fixes qui sont souvent liés à l’idée de discrimination, il faut sans cesse multiplier les contacts, les rencontres et réduire les préjugés en étant conscient de leur existence. En apprenant à connaître les autres, en vivant avec eux et en parlant avec des personnes étrangères, on modifie ses stéréotypes, renforce la compréhension réciproque et les barrières tombent.

Cependant, comme il s’agit d’idées profondément enracinées, le simple contact ne suffit souvent pas à les rejeter[11]. Deux autres mesures qui peuvent être appliquées en plus du contact avec l’inconnu, sont la décatégorisation et la re-catégorisation[12]. La décatégorisation signifie voir une personne comme individu et pas comme membre d’un groupe. De cette manière, les généralisations existantes ne peuvent pas influencer la perception. En faisant une re-catégorisation, les différentes cultures sont rassemblées en créant un groupe englobant. Au lieu d’être Allemand ou Français, on est Européen par exemple. Cela permet de souligner les similitudes au lieu des différences.

 

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La décatégorisation
    

                                                                                  

La re-catégorisation

 Source : Images mis en place à partir des figures de http://www.prejuges-stereotypes.net/main.htm



[1] Leyens, J.-P./ Yzerbyt, V./ Schadron, G. (1996), Stéréotypes et cognition sociale, Sprimont: Mardaga, p. 24.

[2] Poisson-Quinton, Sylvie/ Mimram, Reine (2009): Compréhension écrite, Niveau 4. CLÉ international, Paris, p. 12.

 

[3] http://www.prejuges-stereotypes.net/indexFlash.htm (10.12.2012).

[4] cf. http://www.google.de/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&ved=0CEgQFjAC&url=http%3A%2F%2Fwww.servicevolontaire.org%2Flivres%2Finterculturel%2Fstereotypes_eleve.pdf&ei=MmTPUJxDxqy0BqGfgeAD&usg=AFQjCNH-Lvh0n4u0wmGgtHkFRJgLA31AeA&sig2=AtjSom-UwKpp_imeZ9FY_A&bvm=bv.1355325884,d.Yms (10.12.2012).

[5] http://www.prejuges-stereotypes.net/indexFlash.htm (10.12.2012).

[6] cf. Roche, J. (2001), Interkulturelle Sprachdidaktik. Eine Einführung, Tübingen: Narr, p. 163.

[7] Duperray, Charlotte (2009), Ne me préjugez pas! : http://www.slate.fr/story/ne-me-pr%C3%A9jugez-pas (14.12.2012).

[8] Duperray, Charlotte (2009), Ne me préjugez pas! : http://www.slate.fr/story/ne-me-pr%C3%A9jugez-pas (14.12.2012).

[9] cf. Duperray, Charlotte (2009), Ne me préjugez pas! : http://www.slate.fr/story/ne-me-pr%C3%A9jugez-pas (14.12.2012).

[10] http://www.prejuges-stereotypes.net/indexFlash.htm (10.12.2012).

[11] cf. http://www.prejuges-stereotypes.net/indexFlash.htm (10.12.2012).

[12] cf. http://www.prejuges-stereotypes.net/indexFlash.htm (10.12.2012).